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Après l’été, check ta santé ! Dépistage IST gratuit et sans ordonnance près de chez toi !


À partir du 1er septembre 2024, Ouilab se joint à la lutte contre les infections sexuellement transmissibles (IST) en lançant une campagne de dépistage gratuit et sans ordonnance. Cette initiative vise à encourager le dépistage précoce de la chlamydiose, de la gonorrhée, de l’hépatite B, de la syphilis et du VIH. Des infections qui peuvent avoir des conséquences graves si elles ne sont pas prises en charge à temps.

Pourquoi se faire dépister ?

Le dépistage des IST est crucial pour plusieurs raisons :

  • Plus tôt l’IST est dépistée, plus les chances de guérir sans difficulté sont grandes.
  • Se faire dépister aide à prévenir la transmission des IST à son ou ses partenaire(s).
  • Un dépistage régulier contribue à contrôler la propagation des IST.

Quelles IST sont concernées ?

La campagne cible cinq IST principales : la chlamydiose, la gonorrhée, l’hépatite B, la syphilis et le VIH.

1.La Chlamydiose

Chlamydia Trachomatis est la bactérie responsable de la chlamydiose. Elle est en forte recrudescence. C’est l’IST la plus fréquemment diagnostiquée, notamment chez les femmes. Le taux de positivité dans le Grand Est se situe à 6.3 % (à titre de comparaison il est à 6.5 % en Ile de France). Le nombre de dépistage a doublé en 2023 par rapport à 2022. En médecine de ville, les femmes représentent 50% des cas et les hommes 31%. Les autres cas sont répertoriés à l’hôpital et dans les centres de dépistage.

Transmission

Elle se transmet par contact sexuel non protégé c’est-à-dire sans préservatif. Elle peut aussi se transmettre de la mère à l’enfant lors de l’accouchement.

Symptômes

La chlamydiose est souvent asymptomatique chez les femmes. (60 à 70% des cas). En l’absence de traitement, elle peut causer des douleurs, une leucorrhée, et des complications comme une grossesse extra-utérine ou une infertilité. Chez les hommes, elle provoque souvent des signes d’urétrite et peut plus rarement être responsable d’une lymphogranulomatose vénérienne anale, qui n’est symptomatique que dans 50 % des cas.

Dépistage et traitement

Pour se faire dépister, un prélèvement ou un auto-prélèvement vaginal est recommandé pour les femmes. Un échantillon urinaire est recommandé pour les hommes.

Le traitement : il s’agit toujours d’une prise d’antibiotique, souvent en dose unique. Attention, ce traitement ne protège pas contre les récidives !

2.Les gonococcies

Neisseria gonorrhoeae, également appelée gonocoque est la bactérie responsable de la gonococcie. La gonococcie, ou blennorragie, est la deuxième IST la plus fréquente chez les jeunes. Il existe des variations de fréquence selon les pratiques sexuelles et la zone géographique.

Transmission

La gonococcie est une IST qui se transmet par contact sexuel non protégé au même titre que la chlamydiose et peut aussi se transmettre de la mère à l’enfant lors de l’accouchement.

Symptômes

Des symptômes peuvent apparaître entre 2 et 7 jours après la prise de risque. L’infection peut se situer au niveau des organes génitaux externes, de l’anus ou de la gorge.  Les symptômes chez les hommes sont divers : brûlures en urinant, écoulement jaune ou verdâtre au niveau du méat urinaire.  L’infection est le plus souvent asymptomatique chez la femme.

Dépistage et traitement

Le dépistage se déroule comme le dépistage de la chlamydiose : un prélèvement ou un auto-prélèvement vaginal est recommandé pour les femmes, un échantillon urinaire est recommandé pour les hommes.

Le traitement : il s’agit toujours d’une prise d’antibiotique, souvent en dose unique. Attention, ce traitement ne protège pas contre les récidives !

3.La syphilis

Treponema pallidum est la bactérie responsable de la syphilis. Elle est la troisième IST, en termes de fréquence, derrière les chlamydioses et les gonococcies.

Transmission

La syphilis est une IST qui se transmet par contact sexuel, par contact avec une lésion de la peau, par le sang et également de la mère à l’enfant. Le taux de positivité est évalué à 1.6%. Il existe également des variations importantes de fréquence selon l’âge, les pratiques sexuelles (taux 8 fois plus élevé chez les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes) ou la zone géographique (Ile de France, Occitanie).

Symptômes

La syphilis est une maladie qui peut passer inaperçue. Des symptômes peuvent apparaître en plusieurs stades. D’une petite plaie ouverte sur les muqueuses ou chancre, qui disparaît sans traitement entre 3 et 6 semaines, à l’apparition plusieurs années après la contamination, d’une fièvre, d’éruptions cutanées, de douleurs articulaires, d’une perte de cheveux en plaque, ou encore de lésions sévères au niveau des organes vitaux.

Dépistage et traitement

Le dépistage de la syphilis se fait par une prise de sang, pour doser des anticorps.

La syphilis peut se soigner à l’aide d’un traitement antibiotique en injection. Après le traitement un nouveau test sanguin est nécessaire, afin de confirmer l’efficacité du traitement.

4.L’hépatite B

Transmission

Le VHB est transmis par le sang ou d’autres fluides corporels (sperme et sécrétions vaginales). Il existe 3 principaux modes de transmission : la transmission percutanée, la transmission sexuelle, la transmission de la mère à l’enfant.

  • Les expositions percutanées à l’origine de la transmission du VHB comprennent la transfusion de sang ou de produits sanguins non testés pour l’absence de virus (essentiellement hors Europe), l’utilisation de matériel médical contaminé lors de soins, l’usage de drogues injectables, les tatouages et les piercings chez des professionnels non agréés.
  • Chez les adultes non vaccinés, la transmission sexuelle est fréquente. Elle est favorisée par les comportements sexuels à risque. Les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes constituent un groupe à haut risque.
  • La transmission de la mère à l’enfant est possible au moment de l’accouchement ou dans les semaines qui le suivent.

Symptômes

L’hépatite aiguë B est asymptomatique chez plus de 60% des sujets infectés. L’hépatite aiguë B est plus fréquemment symptomatique (nausées, grande fatigue, anorexie, fièvre, douleurs articulaires, parfois ictère ou jaunisse) chez les adolescents et les jeunes adultes. Elle se caractérise toujours par l’élévation dans le sang des enzymes hépatiques. Le délai entre la contamination et l’apparition des signes cliniques (période d’incubation) varie de 1 à 3 mois (en moyenne 10 semaines). Les signes cliniques sont amenés à disparaître pour laisser parfois place à une hépatite chronique B. Si elle est non traitée, l’hépatite B chronique peut évoluer vers la cirrhose ou un cancer du foie.

Dépistage et traitement

Le dépistage de l’hépatite B se fait par une prise de sang, pour doser des antigènes et des anticorps.

Si le stade de l’hépatite B chronique n’est pas atteint, la maladie peut disparaître naturellement, sans prise de médicament. En revanche, si l’hépatite B passe en phase dite chronique, des traitements existent pour inactiver le virus : des antiviraux oraux ou de l’interféron alpha. Ces médicaments doivent être administrés sur des durées variables, parfois sur de longues
périodes. Ces médicaments permettent d’arrêter la réplication virale et d’obtenir un ADN du virus indétectable, ou à un très faible niveau. Cela empêche la progression de la maladie vers ses complications. L’échec du traitement est exceptionnel.

Pour avoir une protection à vie, il existe un vaccin, pris en charge pour les enfants et les adolescents. Ce dernier est combiné avec le vaccin de l’hépatite A et consiste en trois injections.

5.Le VIH

Transmission

Le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) se transmet par différents fluides corporels. Les principaux modes de transmission sont les suivants :

Transmission sexuelle : La principale voie de transmission du VIH est par les rapports sexuels non protégés (vaginaux, anaux ou oraux) avec une personne infectée. Les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes et les personnes ayant des partenaires multiples sont particulièrement à risque.

Transmission par le sang : Cela inclut l’utilisation de matériel médical contaminé (aiguilles, seringues), les transfusions sanguines non testées (essentiellement hors des pays développés), et le partage de matériel pour l’injection de drogues.

Transmission de la mère à l’enfant : Une femme enceinte séropositive peut transmettre le VIH à son enfant pendant la grossesse, l’accouchement ou l’allaitement. Cependant, avec un traitement approprié, le risque de transmission peut être considérablement réduit.

Symptômes

Après une infection, le VIH peut rester asymptomatique pendant plusieurs années. Les premiers symptômes s’apparentent à ceux d’une grippe (fièvre, fatigue, douleurs musculaires, ganglions enflés). Si le VIH n’est pas traité, il affaiblit progressivement le système immunitaire, menant au stade de SIDA (Syndrome d’Immunodéficience Acquise). Les symptômes du SIDA incluent une perte de poids importante, des infections opportunistes, des cancers rares, et d’autres maladies graves.

Dépistage et traitement

Le dépistage du VIH se fait par une prise de sang, pour doser des anticorps et un antigène.

Traitement : Bien que le VIH ne puisse pas être guéri, il peut être contrôlé avec des médicaments antirétroviraux (ARV). Ces médicaments, pris quotidiennement, permettent de réduire la charge virale à des niveaux indétectables, empêchant la progression vers le stade SIDA et réduisant le risque de transmission du virus. Une prise régulière et conforme au traitement est essentielle pour son efficacité. L’échec du traitement est rare et est généralement dû à une mauvaise adhésion au traitement.

Prévention : En plus des préservatifs, des médicaments préventifs comme la PrEP (prophylaxie préexposition) peuvent être pris par des personnes à haut risque pour réduire leurs chances de contracter le VIH. Le TPE (traitement post-exposition) est un traitement d’urgence qui peut être pris dans les 72 heures suivant une possible exposition au VIH.

Il n’existe pas encore de vaccin contre le VIH, bien que la recherche se poursuive activement dans ce domaine. Pour le moment, la prévention, le dépistage régulier et le traitement antirétroviral sont les meilleurs moyens de contrôler la propagation du virus et de protéger la santé des personnes séropositives.

Différenciation du Dépistage pour les Hommes et les Femmes

Le dépistage des IST peut varier légèrement entre les hommes et les femmes en raison des différences anatomiques et des types d’infections les plus courantes. Voici comment se déroulera le dépistage en fonction du sexe :

Pour les femmes :

  • Prélèvement vaginal (ou un auto-prélèvement vaginal) : Réalisé à l’aide d’un écouvillon pour prélever un échantillon de la muqueuse vaginale. Il est indolore et rapide.
  • Prise de Sang : Essentielle pour détecter des infections comme l’hépatite B, la syphilis ou le VIH.

NB : A défaut, en cas d’impossibilité/refus du prélèvement vaginal, le prélèvement urinaire est une alternative possible bien que moins sensible.

Un prélèvement au niveau du col de l’utérus peut être nécessaire pour détecter le chlamydia et/ou le gonocoque dans certaines situations dont la grossesse. Il est obligatoirement fait par un professionnel de santé.

Pour les hommes :

  • Prélèvement urinaire : Un échantillon d’urine permet de détecter certaines bactéries responsables d’IST dont la chlamydia et le gonocoque. Il n’est pas nécessaire de pratiquer un prélèvement urétral.
  • Prise de sang : Elle est essentielle pour détecter des infections comme l’hépatite B, la syphilis ou le VIH.

Comment se protéger ?

Quelques conseils pour réduire le risque de contracter une IST :

  • Utiliser un préservatif pour chaque rapport sexuel vaginal, anal ou oral. Les préservatifs sont efficaces pour prévenir la transmission de nombreuses IST lorsqu’ils sont utilisés correctement.
  • Discuter ouvertement avec votre partenaire de vos antécédents sexuels et des tests réalisés. Une communication honnête peut aider à réduire les risques.
  • Certaines IST, comme l’hépatite B, peuvent être prévenues par la vaccination. Parlez à votre médecin des vaccins recommandés.
  • Évitez les comportements à haut risque, tels que les relations sexuelles non protégées, l’échange de seringues, et les relations sexuelles sous l’influence de drogues ou d’alcool, qui peuvent diminuer la vigilance et augmenter les risques.
  • Certaines IST, comme l’hépatite B, peuvent être prévenues par la vaccination. Parlez-en à votre biologiste ou à votre médecin.
  • Consultez un professionnel de la santé si vous présentez des symptômes ou si vous avez le moindre doute. Un traitement précoce est essentiel.

Comment se déroule le dépistage ?

Il vous suffit de vous rendre dans un laboratoire de biologie médicale sans rendez-vous, à partir du 1er septembre 2024. Aucune ordonnance n’est nécessaire, et le dépistage est entièrement gratuit.

Cette campagne est une opportunité pour chacun de prendre sa santé en main et de contribuer collectivement à réduire la circulation des IST.

 

Ensemble, dépistons-nous régulièrement, pour assurer la santé de tous.

 

*Les dépistages IST chlamydiose, gonorrhée, hépatite B et syphilis peuvent être réalisés sans ordonnance et gratuitement pour les jeunes de moins de 26 ans.
Vous avez plus de 26 ? Le dépistage des IST est aussi possible sans ordonnance ! Pour que le test soit pris en charge à 100%, munissez-vous simplement de votre carte vitale et de votre carte de mutuelle.

*Le dépistage HIV est sans ordonnance et gratuit sans limite d’âge.




ARTICLE PUBLIÉ LE 25 JUILLET 2024


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